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Après 2013, année de la flexi-sécurité, 2014, l’année de la reconversion professionnelle ?

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En janvier 2013, les partenaires sociaux avaient signé un accord stratégique qui cherchait un nouvel équilibre entre plus de sécurité pour les salariés et plus de flexibilité pour les entreprises. L’une des décisions de cet accord, entériné par le Gouvernement et adopté par le Parlement, avait été de créer un compte personnel de formation, ayant vocation à remplacer les dispositifs de formation existants encore trop peu utilisés.

Après la loi de sécurisation de l’emploi de juin 2013, la négociation de la nouvelle organisation de la formation professionnelle avait été confiée aux partenaires sociaux. Ils ont rendu leur copie dans l’accord national interprofessionnel du 14 décembre 2013, tombant d’accord sur les modalités et le financement de la formation professionnelle. Cet accord fait référence dans de nombreux articles à la notion d’évolution professionnelle, notion essentielle pour toute reconversion.

L’entretien professionnel, pour tous les salariés et toutes les entreprises

L’accord prévoit, en plus de l’entretien d’évaluation annuel, l’obligation pour les entreprises, quelle que soit leur taille, d’organiser un entretien professionnel au minimum tous les deux ans pour « lui permettre d’être un acteur de son évolution professionnelle ». Plus encore, tous les six ans, un état des lieux du parcours professionnel dans l’entreprise donne lieu à une formalisation écrite qui reprend tous les entretiens, toutes les actions de formation suivies par le salarié, ses évolutions salariales et potentiellement la validation des acquis de l’expérience.

La mise en place du compte personnel de formation (CPF)

C’est une petite révolution opérée dans le système français puisque désormais, la formation s’attache à l’individu et non plus à son statut : toute personne, en emploi ou au chômage, disposera  à partir du 1er janvier 2015 dès son entrée sur le marché du travail d’un compte personnel de formation (jusqu’à son départ en retraite).

Dès que la personne est salariée, le compte est abondé dans un maximum de 20 heures par an.  L’employeur, l’Etat, Pôle Emploi ou les Conseils régionaux peuvent abonder de façon complémentaire le CPF de son salarié.

Un service en ligne doit permettre au salarié ou au chômeur de connaitre le nombre d’heures dont il dispose sur son CPF.

Le Conseil en évolution professionnelle : l’acteur de la reconversion professionnelle ?

Ce nouvel accord ouvre le droit à chaque personne de profiter gratuitement des services d’un conseil en évolution professionnelle.

Ce conseiller doit l’aider dans son orientation professionnelle, identifier ses compétences et surtout devenir un interlocuteur unique pour toutes les questions relatives à son parcours professionnel.

Ce qui pourrait en faire un acteur important de la reconversion professionnelle c’est le rôle que lui octroie l’accord à savoir : informer chaque personne des dispositifs existants et de l’état du marché de l’emploi dans les secteurs qui pourraient l’intéresser…

Une disposition bienvenue notamment pour réussir une reconversion professionnelle dans la fonction publique, vu la complexité apparente et la diversité des secteurs qui permettent une reconversion professionnelle interne au secteur public (enseignant, infirmière, défense nationale etc…)

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