Les Français savent qu’ils ne resteront plus toute leur vie dans le même emploi et sont prêts à en changer. En effet, huit sur dix envisagent une reconversion et un sur deux a déjà changé d’orientation professionnelle, selon un sondage Ipsos commandé par l’Association pour la formation professionnelle des adultes (Afpa).
« Contrairement à une idée reçue, les Français ne sont pas des pantouflards. Notre sondage révèle qu’ils ne sont ni réticents à se former, ni à se reconvertir, ni à faire un autre métier », commente Yves Barou, nouveau directeur de l’Afpa, interrogé par Sip
Le sondage publié lundi montre que 82% des personnes « n’ayant pas changé de métier au cours de leur vie et qui ne pensent pas en changer dans les six mois, envisagent une reconversion en cas de risque de licenciement ». Un tiers le prévoit d’ailleurs « d’ici un an ».
Parmi les 56% qui ont déjà changé d’orientation professionnelle, sept sur dix regardent positivement ce « nouveau départ » et six sur dix évoquent « un épanouissement professionnel ». Ces reconversions concernent surtout les salariés les moins diplômés: 65% sont des ouvriers, 57% des employés et 48% des professions intermédiaires. Si pour un quart des personnes interrogées, ces reconversions étaient « liées à la crise », elles résultaient d’un « choix personnel » pour plus de la moitié des personnes interrogées (55%).
Changer de métier reste néanmoins compliqué: un tiers estime « avoir manqué d’information et d’aide en matière d’orientation », un autre tiers « avoir manqué de soutien en matière de formation » et un dernier quart dénonce la « complexité des démarches ». Destiné à donner de la visibilité à l’Afpa en proie aux difficultés financières, ce sondage montre enfin que « les trois quart des personnes interrogées feraient confiance à l’Afpa pour une reconversion ».